Le basketteur Moustapha Sonko rencontre les jeunes joueurs de Saint-Brice
Publié le 13 mars 2020 - Mis à jour le 11 juin 2020
L’ancien international tricolore a rencontré, lundi 2 mars 2020, les basketteurs de l’UNSS du collège de Nézant et du Saint-Brice Basket.
Audrey Barkati, coach de basket à l’Association Sportive du collège de Nézant, et Bernard Marcin, vice-président du Saint-Brice Basket (SBB) et entraîneur, ont reçu, au COSEC Pierre Clouet, Philippe Sudre, responsable du centre de formation Metropolitans 92. Ce dernier était accompagné par un ancien international tricolore, Moustapha Sonko, 47 ans, et par un jeune joueur, Issa Boutinane, 20 ans.
Le premier, Moustapha Sonko, a derrière lui un palmarès à en faire pâlir plus d’un : champion de France en 1998 avec Pau-Orthez, vice-champion Olympique avec l’équipe de France en 2000 à Sydney, vainqueur de la coupe Korac en 2001, champion d’Espagne en 2005 avec le Real Madrid… Il est à présent Ambassadeur des Metropolitans 92, club basé à Levallois-Perret.
Le second, Issa Boutinane, espère devenir joueur professionnel depuis qu’il a commencé à l’âge de dix ans. « C’est un rêve, un objectif de vie » a-t-il confié. Actuellement étudiant à la faculté d’histoire, il s’entraîne en moyenne deux à quatre heures par jour, voire plus. Et il ajoute : « Il n’y a pas que le basket ! Il faut rajouter les séances de musculation, les soins, les étirements et plein d’autres choses ».
Des conseils éclairés d’une légende du basket français
Les deux joueurs ont répondu aux questions des jeunes basketteurs de Saint-Brice. Ils ont ainsi retracé leurs parcours respectifs, en particulier Moustapha Sonko avec sa brillante carrière à laquelle il ne manque que la case NBA.
Il est revenu notamment sur ses débuts : « Originaire du 19e arrondissement de Paris, on avait notre tradition avec les amis du quartier de se retrouver sur le playground pour jouer et s’amuser. Régulièrement, je disais que j’allais chez le dentiste et j’allais finalement en profiter pour aller jouer avec les amis ». Le streetball lui a permis de développer certains aspects de son jeu, notamment l’agressivité : « Je jouais avec des gens beaucoup plus âgés et plus forts physiquement que moi. Même si on perdait au départ tout le temps, au fur et à mesure, on a réussi à prendre le dessus et devenir plus forts mentalement et physiquement. »
La ponctualité, le travail, le sérieux et l’hygiène de vie sont essentiels
L’ancien meneur de jeu a rappelé également les nombreux sacrifices qu’une vie de basketteur professionnel exige : « La ponctualité, le travail, le sérieux et l’hygiène de vie sont essentiels ». Il a évoqué notamment son année difficile à Gravelines : « Je me suis retrouvé tout seul dans le Nord, sans famille autour, juste pour jouer au basket, mais je me suis adapté ». Il est retourné en région parisienne ensuite pour évoluer trois ans sous les couleurs de Levallois. Ces trois années ont été des « années presque magiques car le club m’a permis de me développer et de continuer ma carrière dans de bonnes conditions ».
Moustapha Sonko a enfin insisté sur l’importance de l’école : « Ce n’est pas parce que vous allez vous entraîner deux, quatre, six ou dix heures par jour que vous deviendrez un joueur professionnel. Aujourd’hui, vous avez la chance d’être à l’école et il faut la saisir. Travaillez et faîtes le nécessaire pour avoir vos diplômes. Et si vous avez l’opportunité d’accéder au haut niveau, vous verrez alors si vous êtes fait pour ça ou pas. N’abandonnez pas vos études. Si vous avez une blessure, par exemple, vous ne pourrez plus continuer. Même chose : il faut savoir qu’il y a une vie après le sport et vos diplômes vous permettront ainsi de vous reconvertir. »
Pour conclure, le maire Alain Lorand a remercié chaleureusement les sportifs d’avoir pris de leurs temps pour partager leurs expériences auprès des jeunes Saint-Briciens.
Ravis de cet échange très enrichissant, les jeunes basketteurs de Saint-Brice se sont ensuite entraînés sous la houlette de Moustapha Sonko et Issa Boutinane.
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