La régulation du gibier, les réponses à vos questions

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Illustration principale© ONF

Publié le 22 octobre 2019 - Mis à jour le 28 octobre 2019

Du 6 novembre 2019 au 27 février 2020, des actions de chasse, organisées par l’Office national des forêt (ONF), seront menées en forêt domaniale de Montmorency. Explication de l’intérêt de ces chasses quant à la protection des espaces naturels.

Office national des forêts - Agence territoriale Île-de-France Ouest

Par arrêté préfectoral, il sera interdit de pénétrer dans les zones de chasse de la forêt domaniale de Montmorency, matérialisées par des panneaux « chasse en cours », disposés en périphérie de ces zones. Les chasses auront lieu en continu, de 9 heures à 18 heures, les jeudis :

  • 7, 14, 21 et 28 novembre 2019
  • 5, 12 et 19 décembre 2019
  • 9, 16, 23 et 30 janvier 2020
  • 6 et 27 février 2020

Pourquoi ces chasses de régulation sont-elles nécessaires ?

Il s’agit d’un acte de gestion de la forêt. En Île-de-France, les populations de grand gibier n’ont jamais été aussi importantes qu’aujourd’hui. De fait, en l’absence de prédateurs naturels, la régulation du nombre de sangliers, principalement, et de chevreuils, participe à la conservation des écosystèmes forestiers. Il ne s’agit pas de supprimer le grand gibier mais de maintenir une population qui ne mettra pas en péril le renouvellement de la forêt. En effet, les animaux sont susceptibles de manger les jeunes semis (jeunes plants naturels), nécessaires à la régénération de la forêt.

De plus, la régulation des gibiers est obligatoire afin de limiter les risques de collisions avec les automobilistes et de réduire les dégâts sur les terrains agricoles

Citation de Claire Nowak, responsable forêt à l’ONF

La chasse utile à la forêt

En l’absence de prédateurs naturels, c’est la chasse qui régule les populations de grand gibier (cerfs, chevreuils, sangliers).
En Ile-de-France, les populations de grand gibier n’ont jamais été aussi importantes qu’aujourd’hui.
Une population d’animaux trop élevée met en péril le renouvellement de la forêt, sa biodiversité, et à terme les populations elles-mêmes.

Pour le forestier, il n'est pas question de supprimer le grand gibier mais simplement de maintenir une population qui ne mette pas en péril le milieu forestier. Il s'agit de veiller à ce que le niveau de dégâts de ces grands animaux reste supportable pour la forêt. La surpopulation n'est pas exclusivement un problème forestier. Les agriculteurs riverains subissent eux aussi des dégâts. Les accidents liés aux collisions avec les animaux augmentent proportionnellement aux populations. Il faut en permanence ajuster les plans de chasse.

Sans prédateurs, la régulation est ainsi un acte obligatoire pour :

  • limiter les accidents avec les véhicules
  • réduire les dégâts sur les terrains agricoles
  • préserver l'équilibre sylvo-cynégétique (faune/flore)
  • assurer le renouvellement de la forêt : en effet, en trop grand nombre, les animaux compromettent le renouvellement de la forêt par la consommation répétée des jeunes pousses (abroutissement).

Les forêts d’Île-de-France abritent une population de chevreuils, de sangliers, parfois de cerfs qu’il est nécessaire de réguler

L’ONF suit le même protocole pour évaluer la population de grand gibier. Cette constance sur plusieurs décennies permet d'avoir une vision de la dynamique des populations et d'adapter les plans de chasse en conséquence. Les sangliers, quant à eux, de plus en plus nombreux, sont une espèce classé nuisible par arrêté préfectoral. Il font l’objet d’une pression plus forte de régulation.

Des interventions optimisées pour une chasse raisonnée

L’ONF est détenteur du droit de chasse en forêt domaniale et mène une gestion cynégétique exigeante en partenariat avec les autres acteurs de la chasse :

  • la FICIF (Fédération Interdépartementale des Chasseurs d’Île-de-France)
  • l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage)
  • les DDT (Directions Départementales des Territoires)
  • les Conseils départementaux
  • les communes
  • les associations d’usagers
  • les adjudicataires de chasse 
  • les autorités de l’Etat (Gendarmerie et Police)

Que deviennent les animaux abattus ?

L’ONF gère intégralement l’organisation de ces chasses de régulation en forêt de Montmorency (logistique, sécurité, gestion de la traque, tir, etc.). Le directeur de chasse supervise toutes ces étapes, et notamment celle de l’examen de venaison, qui a eu lieu à la fin de la chasse. Les animaux sont rassemblés près d’un local forestier afin d’effectuer la vérification de leur état de santé. En effet, si aucun cas n’a été détecté en forêt de Montmorency, la peste porcine a touché du gibier en Belgique. Puis, le dépeçage du gibier est organisé et les déchets sont traités par une entreprise dans le respect des normes sanitaires. Enfin, la viande est distribuée entre les traqueurs et les chasseurs, qui se sont investis dans l’action de chasse.

La prudence reste la règle d’or

Afin de garantir la sécurité de tous, la vigilance est de rigueur. La forêt demeure très fréquentée l’automne par de nombreux usagers. Chasseurs, promeneurs et acteurs de la forêt doivent cohabiter. Afin que tous puissent exercer leurs activités, il est demandé à chacun de rester vigilant. En période de chasse, il est primordial de se tenir informé avant de planifier une sortie.
La prudence demeure la priorité. Des attitudes inconscientes (panneaux mentionnant la chasse enlevés, joggeurs en forêt les jours de chasse, etc.) sont hélas trop nombreuses. Quelques réflexes à avoir : s’informer du calendrier des jours de chasse, respecter les consignes de sécurité et ne pas pénétrer dans les zones chassées.

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