Le club Saint-Brice athlétisme se mobilise contre le cancer du sein

Publié le 10 octobre 2019 - Mis à jour le 11 juin 2020

« 100 km à Amiens contre le cancer du sein » est une opération sportive et caritative d’envergure qui réunit huit coureurs à pied licenciés à Saint-Brice athlétisme. Ils tenteront de finir la course des Championnats de France des 100 km avec des performances rares, samedi 12 octobre 2019 à Amiens.

Chaque année depuis 1994, octobre est le mois symbole de la lutte et de la mobilisation contre le cancer du sein. Par an, en France, cette maladie touche en effet 60 000 nouvelles personnes et est responsable de 12 000 décès. Elle reste le cancer le plus fréquent chez les femmes (1 sur 8 y sera confrontée au cours de sa vie) et, fait moins connu, frappe également les hommes.

Les « 100 km à Amiens contre le cancer du sein » est une épreuve propice au dépassement de soi, qui se veut le symbole du combat mené par les malades du cancer du sein. Cette course (voir le parcours) reflète l’incitation à faire du sport, puisque la pratique d’une activité physique aide à surmonter le cancer du sein, en limitant les risques de rechute de 40 %, en améliorant la survie de 40 % et en réduisant les effets secondaires des traitements.

Saint-Brice athlétisme, un club engagé

L’opération « 100 km à Amiens contre le cancer du sein », visant à récolter des fonds pour le Comité du Val-d’Oise de la Ligue contre le Cancer et l’association Casiopeea, réunit huit runners de Saint-Brice athlétisme (club fêtant ses 35 ans) aidés par huit marraines issus du monde sportif et huit clubs Rotary parrains. Cette alliance vise à collecter des fonds intégralement reversés à la lutte contre le cancer du sein, sur le site leader du don participatif sportif www.fosburit.com.

Uniquement grâce au soutien des clubs Rotary, nous devrions atteindre vendredi le seuil des 4 000 euros collectés. Pour atteindre notre objectif final de 7 000 euros, nous compterons ensuite sur l’aide de particuliers, d’associations et d’entreprises qui se reconnaissent dans les valeurs de notre opération

Citation de Julien Bigorne, l’un des sportifs engagés

Ce collectif participera ainsi samedi 12 octobre aux Championnats de France des 100 km pour tenter d’être le premier club de moins de 200 licenciés à huit finishers et le premier club valdoisien depuis 2001 auréolé d’un podium individuel, d’intégrer le top 5 par équipe (le classement est mixte pour la première fois) et de battre le record féminin.

L’équipe du Saint-Brice athlétisme

  • Coureur 1 : Julien Bigorne (initiateur du projet et premier Français à finir les six marathons Majors en l’espace d’un an).
    Marraine : Anaïs Quemener (championne de France 2016 du marathon et vice-championne de France 2018 des 100 km, qui a surmonté un cancer du sein agressif et est ambassadrice de l’association Casiopeea)
    Parrain : Rotary Club de Pontoise
  • Coureur 2 : Hinke Schokker (championne des Pays-Bas 2019 des 100 km ; n°2 mondiale féminine de l’année 2019 sur 100 km en 7h34).
    Marraine : Angeline Berva (championne d’Europe 2019 de force athlétique)
  • Parrain : Rotary Club de L’Isle-Adam/Beaumont
  • Coureur 3 : Édith Doyen (lauréate des 100 km de Steenwerck 2011 et des 24h de Brive 2018)
    Marraine : Myriam Soumaré (athlète, championne d’Europe 2010 et finaliste olympique 2012 du 200 m)
    Parrain : Rotary Club de Conflans
  • Coureur 4 : Denys Baudry (recordman de France du nombre de marathons : 580 depuis 1991)
    Marraine : Gaëlle Amand (championne du monde Wbf 2013 des poids plumes, en boxe anglaise)
    Parrain : Rotary Club de Triel/Verneuil/Vernouillet
  • Coureur 5 : Thierry Quetey (membre des Coureurs du Casino d’Enghien-Barrière, finisher de 11 marathons et 2 ultras)
    Marraine : Virginie Thevenot (athlète lauréate des 100 km d’Amiens en 2012 et 2e du Marathon des Sables 2005, triathlète finisher d’Ironman)
    Parrain : Rotary Club d’Enghien
  • Coureur 6 : Tristan Lacherest (plus jeune Français finisher d’une épreuve de 10 marathons en 10 jours)
    Marraine : Lamya Matoub (lauréate des Jeux mondiaux 2017 et championne d’Afrique 2018 en karaté - 68 kg)
    Parrain : Rotary Club de Sarcelles / Saint-Brice / Villiers-le-Bel / Piscop
  • Coureur 7 : Grégory Sache (finisher de 15 marathons et 10 ultras)
    Marraine : Solène Sache (double championne d’Europe jeune 2019 en natation handisport)
    Parrain : Rotary Club de Cergy
  • Coureur 8 : Jennifer Couillard (2e du Trail Tour Challenge de Normandie 2017)
    Marraine : Maëliss Conan (quatre fois championne du monde et recordwoman d’Europe de roller / hauteur pure)
    Parrain : Rotary Club (en attente)
  • Suiveurs vélos et accompagnateurs : Anne-Claire Luder (vendredi soir et samedi matin), Thierry Bigorne, Guillaume Jourdin, Pauline Maissin, Virginie Thévenot, Martin Useo, Paul Van Snick et Lamya Matoub

Une fierté pour le SBA

André Luder, président du Saint-Brice athlétisme : « Avoir un athlète comme Julien Bigorne au sein de son club est une véritable chance. Il impulse des projets motivants et toujours pour la bonne cause ne se mettant jamais en avant mais poussant un collectif vers l’exploit. Nous sommes heureux et fiers de soutenir son projet « 100 km à Amiens contre le cancer du sein » et serons derrière notre équipe d’athlète samedi 12 octobre. »

Infos pratiques

Faire un don

Pour participer à cette opération d’envergure, rendez-vous sur le site Internet fosburit.
Dans la discipline athlétisme, vous accédez au projet « 100 km à Amiens contre le cancer du sein »
En choisissant le montant de votre don et pour le finaliser, vous devez créer un compte (en 2 mn c’est fait, ne lâchez rien !) et donnez vos coordonnées (adresse, courriel, téléphone…).
Vous pouvez ensuite réaliser votre don par virement bancaire sur une plateforme de paiement sécurisé.
Laisser un commentaire de votre choix, précisant que vous vous associez au Rotary Club (Sarcelles/Saint-Brice…) dans cette opération.

Des fonds au profit de deux associations

La moitié des fonds récoltés sera destinée au Comité du Val-d’Oise de la Ligue contre le cancer. Cet organisme, qui fête ses 50 ans d’existence le 11 octobre, mène des actions tout au long de l’année en faveur des personnes atteintes d’un cancer du sein. « Notre Comité les soutient financièrement et aide à leur retour à domicile en prenant en charge des heures d’aide-ménagère. Nous favorisons leur mieux-être moral grâce à l’organisation de rendez-vous individuels avec des psychologues, de réunions de convivialité et de séances d’écriture et d’expression artistique. Nous leur proposons des soins de socio-esthétique, de sophrologie et d’ostéopathie et les encourageons dans la pratique d’une activité physique (gym, tango argentin, toucher – rugby, escrime). Enfin, nous animons un atelier d’aide au retour à l’emploi », résume Agnès Rousseau, secrétaire générale du Comité du Val-d’Oise de la Ligue contre le cancer.

L’autre moitié des fonds sera consacrée à « Casiopeea – le sport pour vaincre », jeune association très dynamique en Île-de-France. « Notre association a pour but de promouvoir le sport et les activités physiques en extérieur pour les femmes en traitement ou après un traitement du cancer du sein. Le sport les aide à reprendre confiance, à se réapproprier leur corps et à trouver un bol d’air », souligne Anaïs Quemener, sportive de haut niveau et aide-soignante, ambassadrice de Casiopeea et marraine de l’opération « 100 km à Amiens… », qui fut atteinte d’un cancer du sein à l’âge de 24 ans.

Interview de Julien Bigorne

Quand est né l’envie et le pourquoi de participer à cette course ?
Après le succès de mon dernier projet caritatif (finir un marathon sur chaque continent) en janvier 2019, je souhaitais me réengager en faveur de la lutte contre le cancer du sein, maladie qui emporta ma grand-mère en 1996. Je cherchais un projet sportif qui soit suffisamment fort et symbolique pour fédérer le plus grand nombre de mécènes. J’ai alors très vite recherché une course de 100 km. Ce format de course, qui réunit des coureurs très aguerris et des amateurs, est pour tous propice au dépassement de soi et est ainsi, à mon sens, le parfait symbole du combat mené par les personnes atteintes d’un cancer du sein. J’ai donc cherché la date des Championnats de France de la spécialité et ce que j’ai vu – Amiens, le 12 octobre – m’a convaincu. Une grande partie de ma famille est en effet originaire de la Somme. Amiens est à équidistance de deux branches (le Marquenterre du côté de ma mère et le secteur de Péronne-Roisel pour mon père). Par ailleurs, le week-end du 12 octobre est au cœur d’Octobre rose (mois de sensibilisation et de lutte contre le cancer du sein depuis 1994) et coïncidait avec les 35 ans de mon club (Saint-Brice athlétisme) et avec les 50 ans du Comité départemental du Val-d’Oise de la Ligue contre le cancer (l’un des deux bénéficiaires de notre collecte de fonds).

Était-ce difficile de convaincre et trouver des sportifs, et y associer des parrains et marraines ?

Convaincre, non, car le cancer du sein est une cause fédératrice et les 100 km représente un beau défi sportif pour un coureur de fond. Tout a été question d’agenda et de rencontres. J’ai pu nouer contact avec Hinke Schokker (n°2 mondiale féminine en 2019 sur 100 km), dans le cadre d’un reportage journalistique que j’ai réalisé pour le magazine Running Attitude. J’ai découvert Denys Baudry, grâce à un couple d’amis communs Pascal et Chantal Comte (Ndlr : détenteurs des records de France au nombre de marathons finis en un an). J’ai rencontré Tristan Lacherest en août dernier sur les 10 marathons en 10 jours à Orta en Italie. C’est ensuite lui qui a parlé de notre projet à Edith Doyen, excellente spécialiste des courses d’ultra-fond. J’avais croisé Thierry Quetey, en 2017 sur les 100 km de Millau. C’est Virginie Thévenot, l’une des marraines de notre opération, qui lui a présenté le projet. Enfin, j’avais couru les 100 km de Millau 2017 avec Grégory Sache. Et Jennifer Couillard est l’une de ses coéquipières au sein d’un Team police et j’ai eu la chance de la suivre sur des reportages entre 2013 et 2015.

Ensuite, dans le cadre de notre campagne caritative, je souhaitais associer chaque coureur à une marraine et un Club Rotary parrain. L’idée, expérimentée sur l’opération Les Marathons de l’espoir (2016-2017), avait plu. Je connaissais toutes les marraines grâce à mon activité de journaliste, pour Running Attitude et La Gazette du Val-d’Oise. Je les ai toutes choisies pour leur générosité et leur parcours exemplaire. Je connais d’ailleurs certaines depuis longtemps. C’est le cas de Myriam Soumaré, que j’ai été le premier à interviewer dès 2007. Je connaissais également six des huit Clubs Rotary parrains, par le biais de précédentes campagnes solidaires. J’ai ensuite contacté le Rotary Club de Sarcelles/Saint-Brice/Villiers-le-Bel/Piscop. J’ai été touché par l’enthousiasme de Monsieur Chérif Beloucif, qui a accepté immédiatement de nous soutenir. Comme chaque coureur est licencié à Saint-Brice athlétisme (Sba), que deux marraines sont originaires de Sarcelles et que la cause défendue le touchait particulièrement, il a mobilisé autour de lui et fédérer tout son club.

Comment se prépare-t-on pour ce type de course ? Entrainement, hygiène de vie…
Ce type de courses nécessite de travailler avant tout sa résistance et son endurance. Pour ma part, je m’entraîne trois à quatre fois par semaine sur des distances de 12 à 20 km. Ces séances, sur un parcours sur route de 1 500 m, me permettent de travailler des allures à vitesse fondamentale (rythme léger) ou au seuil (rythme soutenu) ; de tester mes ravitaillements en gels énergétique et en eau. Cela vaut pour mon cas, mais je ne suis pas le plus rapide de notre équipe. Nos leaders féminines, par exemple, s’entraînent tous les jours et incluent dans leur entraînement des séances de fractionné (Ndlr : des distances courtes à effectuer rapidement suivies de courtes périodes de récupération). D’autres se servent de courses longues, notamment des courses natures (trail) pour préparer des épreuves à enjeux comme les Championnats de France des 100 km à Amiens.

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