La forêt, un espace à préserver

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Illustration principale© ONF

Publié le 25 juin 2018 - Mis à jour le 22 avril 2020

Magnifique écrin de verdure à proximité de notre ville, vous y trouverez des chemins de randonnées pour la marche, le jogging ou le VTT, une longue piste cyclable pour y faire du vélo ou du roller…

Ancienne propriété des Montmorency (une famille très puissante) avant d’être celle des Condé, la forêt de Montmorency devient progressivement propriété de l’État avec quelques acquisitions limitées en 1933 suivies d’autres plus importantes en 1958, puis en 1972 pour sa configuration actuelle.

Située à 15 km de Paris, la forêt domaniale de Montmorency est un vaste massif vallonné d’une superficie d’environ 2 000 hectares. Longue de 6 km du nord-ouest au sud-est, il s’agit de la plus grande forêt du Val-d’Oise. Elle est gérée par l’Office national des forêts, comme toutes les forêts publiques en France.

Près de cinq millions de visiteurs par an

Vous y trouverez des chemins de randonnées pour la marche ou le VTT, une longue piste cyclable pour y faire du vélo ou du roller…

Aujourd’hui, la forêt de Montmorency reçoit en moyenne près de cinq millions de visiteurs par an, ce qui en fait l’une des forêts les plus fréquentées des habitants du Val-d’Oise et des Franciliens.

Des curiosités à chaque coin d'arbre

Au gré de vos promenades, peut-être aurez-vous l’occasion d’admirer chevreuils, renards et blaireaux, voire des sangliers, ou encore des batraciens. Attention toutefois car des actions de chasse sont menées, pour le gibier, afin de réguler les populations. Deux réserves biologiques, la Cailleuse et le Nid d'aigle, qui sont des milieux humides et fragiles, sont préservées.

Les curiosités ne manquent pas en forêt de Montmorency et ne demandent qu'à être découvertes en empruntant l'un des sentiers thématiques comme celui des lisières ou le chemin du philosophe. L'étang Marie ou Godard, le pont du diable et le cimetière de Bosc sont des sites que connaissent bien les habitués de la forêt et prêts à s'offrir aux curieux...

Soyez responsable face à la nature

La forêt domaniale de Montmorency est un lieu dans lequel certaines règles sont à respecter ! Accueillant cinq millions de visiteurs par an, elle oblige chacun à faire preuve de civilité afin que ses richesses soient préservées pour les générations futures.
Si vous aimez la forêt, ensemble protégeons-là.

Rappelons qu'il est tout d'abord strictement interdit de ramasser du bois en forêt. Par ailleurs, si la cueillette est autorisée, en dehors des espèces protégées, elle doit s'effectuer avec modération. Ne soyez donc pas trop gourmand en récoltant champignons, mûres, fraises des bois, noisettes ou encore châtaignes. Pour les fleurs, la consigne est identique : il faut être raisonnable car leur ramassage est aussi réglementé. Plus de trois cents espèces végétales, dont certaines sont protégées comme l’Osmonde royale, peuplent la forêt.

Enfin, s'il est autorisé de circuler à vélo en forêt sur des chemins de plus de 2,50 mètres de large, sachez que la pratique du free-ride (aménagement de parcours de bosses et tremplins) est interdite car dangereuse pour les autres visiteurs et destructrice des espaces naturels.

Composée de 70 % de châtaigniers

La forêt de Montmorency est réputée pour ses châtaignes puisqu’elle est composée de 70 % de châtaigniers.

À l’origine, le chêne était l’essence principale. Mais il a été supplanté par le châtaignier, « l’arbre roi » du Moyen-âge. Les moines les cultivaient et constituaient alors une véritable monnaie d’échange, tandis que la châtaigne était souvent le seul aliment pour la population paysanne lors des périodes de disette. C’était également un aliment fréquemment cuisiné par les familles aisées pour accompagner gibiers et volailles. On notera que le châtaignier servait aussi à fabriquer des tonneaux et des piquets pour les vignes.

L'empreinte historique de la forêt de Montmorency se retrouve, par ailleurs, au travers de son célèbre château de la Chasse, entouré de deux étangs, ou encore de sa fontaine Sainte-Radegonde, qu'affectionnait particulièrement Jean-Jacques Rousseau.

Soumise à d'importantes pressions foncières et urbaines, comme la plupart des massifs forestiers franciliens, la forêt de Montmorency est proposée au classement en « Forêt de protection ». 

Des hommes font vivre votre forêt !

Un tel écrin, soumis aux aléas de la nature comme les tempêtes, est également amené à se transformer par la main de l’homme. L’ONF assure notamment des coupes nécessaires au renouvellement des peuplements. Aujourd’hui, la réintroduction du chêne figure parmi les grandes orientations de gestion. Trois techniciens forestiers, ainsi que des ouvriers sylviculteurs de l'ONF, y travaillent.

Une forêt vit et n’est pas uniquement dédiée qu'à l’accueil, les arbres vieillissent. Ne soyez donc pas choqué par les coupes en forêt : ces opérations sont réalisées pour améliorer et renouveler les peuplements d'arbres, en essayant de minimiser les gênes occasionnées pour le public. Vous comprendrez désormais mieux l'importance de la tâche réalisée par les bûcherons ! Le bois de la forêt est ainsi exploité et vendu à des entreprises de la filière bois, et valorisé sous forme de bois énergie via l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle qui assure ainsi 25 % de son chauffage. Le châtaignier est également utilisé pour fabriquer du parquet.

Qu’est-ce que l’Office national des forêts (ONF) ?

L’ONF, acteur majeur de la filière forêt-bois, rassemble près de 9 500 professionnels œuvrant au service de la gestion de onze millions d’hectares de forêts publiques, en métropole et en outre-mer.

Au quotidien, les forestiers veillent à l’entretien, au développement et au renouvellement de ces espaces. Leur gestion permet de concilier trois objectifs indissociables : répondre aux besoins des hommes grâce à la production et à la récolte de bois, préserver l’environnement et accueillir le public.

L’Office réalise également des missions de service public pour le compte de l’État dans les domaines de la prévention et de la gestion des risques naturels : protection du littoral, restauration des terrains de montagne, défense des forêts contre les incendies.

Des prestations et des services « sur mesure », dédiés à la valorisation des espaces naturels, sont par ailleurs proposés aux collectivités et aux entreprises.

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Magazine Mars 2017 #162

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