Un peu d’histoire

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Illustration principale© Les amis du vieux Saint-Brice

Publié le 25 juin 2018 - Mis à jour le 07 septembre 2019

Découvrez l'histoire de votre ville de 1125 jusqu'à nos jours : les dates clés, les moments forts de notre histoire...

XIIe – XIIIe siècle : la naissance de Saint-Brice-sous-Forêt

L’origine de Saint-Brice est très ancienne. De nombreux vestiges le confirment. Le nom est attesté dès 1125. En 1138, la paroisse englobait aussi Piscop. Notre élégant clocher actuel date du XIIIe siècle. Saint-Brice appartenait à cette époque à la châtellenie des Montmorency. Le village était constitué d’une soixantaine de fiefs répartis entre plusieurs propriétaires. La famille Braque, propriétaire des fiefs : la Motte et Hugot, obtint le titre de seigneur de Saint-Brice.

XIVe – XVe siècle : deux siècles de conflits

La paroisse souffrit des divers conflits des XIVe et XVe siècles : jacqueries, Guerre de Cent Ans, guerre dite « du Bien Public ». Incendies, exode des habitants. Le calme revint pour quelques décennies. L’église dut être reconstruite en 1525 ; seul le clocher était resté en très bon état. Les Guerres de Religion du XVIe, où les Montmorency étaient pourtant très impliqués, ont en revanche épargné le village.

XVIIe – XVIIIe siècle : les nombreux changements de couronnes

En 1632, le duc Henry de Montmorency, accusé d’avoir conspiré contre le roi Louis XIII, fut décapité à Toulouse. Ses biens furent confisqués puis dévolus à sa sœur Charlotte, épouse du prince de Condé. Cette famille devint châtelaine de Saint-Brice jusqu’à la Révolution. Quant à la seigneurie de Saint-Brice, elle allait aussi changer de propriétaire. À la mort, au Château de Saint-Brice, le 21 mars 1740, de Christophe de Braque, dernier descendant de la branche aînée, les terres revinrent à Paul Emile de Braque, son neveu qui, sans héritier, légua ses droits sur la seigneurie à son cousin le comte de Vienne, en 1741.

Le milieu du XVIIIe siècle : vigne et dentelles, des activités en plein essor

Au milieu du XVIIIe siècle, Saint-Brice, paroisse rurale, comptait 171 feux, soit environ 800 habitants. La vigne représentait la principale activité, comme un peu partout dans la région. À cette époque, une seconde activité s’est rapidement développée dans le village, comme dans beaucoup de bourgades situées le long de la Route Royale : celle de la dentelle qui, jusqu’à la Révolution, constitua un débouché pour la main d’œuvre féminine locale, et un surcroît de ressources pour les familles.

Fin du XVIIIe siècle : un village très perturbé par la Révolution française

En 1778, il fallut une fois encore reconstruire l’église, les diverses réparations ne suffisant plus. C’est alors que l’orientation actuelle ouest-est fut donnée. On ignore la cause d’une telle décision. La Révolution de 1789 amena son lot d’enthousiasmes et d’excès : pétitions, doléances, dénonciations, arrestations, condamnations. Loiseau de Béranger, le généreux propriétaire du château de Saint-Brice, très apprécié des villageois, fut guillotiné en tant que Fermier Général. Saint-Brice fut avec Marly le village le plus perturbé du Pays de France. Il est vrai que sévissaient deux fanatiques très complices : l’instituteur - greffier – secrétaire de la commune et un prêtre assermenté surnommé le « Marat de Saint-Brice ».

Le XIXe siècle et l’Avant-Guerre : l’implantation de riches demeures

Les biens des émigrés et des condamnés à la guillotine furent vendus comme biens nationaux ; parmi ceux-ci, le nouveau château construit par l’architecte Trepsat pour Loiseau de Béranger. L’Empire, puis la Restauration amenèrent à Saint-Brice un certain nombre de ces nouveaux notables, pour la plupart des parvenus enrichis par l’achat de biens nationaux. De riches demeures furent érigées au XIXe siècle Saint-Brice, bourgade agricole devenait un lieu de villégiature proche de Paris très recherché.

Avant la première guerre mondiale, on comptait vingt-deux belles propriétés. Certaines existent encore et donnent à la ville son charme et sa verdure : la Tour de Nézant, la demeure dite « de l’Ecuyer », l’Hôtel de Mauléon, la Maison Guérin (Fondation Saint-Joseph), le Pavillon Colombe, le « Jardin de la Cave », la propriété « Clairfont », etc.

Le saviez-vous ?

La mention "sous-Forêt" est apparue pour la première fois en 1850. En effet, en page 241 de l'ouvrage St-Brice au travers de son conseil municipal, Tome II 1795-1852, Le Directoire, le Consulat, l'Empire, la Restauration, Louis Philippe, la IIe République, de Madeleine Héry, il est écrit : C'est la première fois que nous rencontrons Saint-Brice enrichi de l'appellation "sous-Forêt".

C'était dans le cadre de la soumission d'un plan et d'un état descriptif d'une propriété par le maire de l'époque dont le Conseil municipal avait décidé la vente. Cet état était accompagné d'un cahier des charges. Il est daté du 21 septembre 1850.

1870/1871 : le conflit prussien

Lors du conflit prussien de 1870/1871, notre commune se trouva livrée à elle-même, autorités et notables ayant fui l’ennemi. Les villageois restés sur place se seraient trouvés démunis sans l’action efficace de l’Abbé Salati, curé de la paroisse, qui sut habilement se substituer à la municipalité défaillante et assumer la protection de tous ses paroissiens face à l’occupant.

1875 - 1914 : un accroissement économique et démographique

De 1875 à 1914, Saint-Brice connut un certain accroissement économique et démographique, dû à la création de la gare et au développement des briqueteries lié au développement de Paris.

Première Guerre mondiale 

Pendant la guerre de 1914/1918, Saint-Brice ne se trouvait pas très éloigné de la ligne de front ; les grandes propriétés accueillaient des soldats pendant leurs périodes de repos. Par ailleurs, le village se trouvait sur la trajectoire de la « Grosse Bertha ». Ce n’était donc plus l’heure de la villégiature. On connut des difficultés : réquisitions, restrictions, manque de main d’œuvre Prenant la place des hommes, les femmes et les enfants durent mener aux champs une rude tâche ! Cinquante-cinq Saint-Briciens laisseront leur vie dans ce terrible conflit.

Après 1918 : les premiers lotissements

Après 1918, bien des fortunes locales s’étaient amoindries ou avaient changé de mains. De grandes propriétés furent morcelées pour laisser place aux premiers lotissements : le Clos du Château, le Parc de Mauléon, le Clos Béranger, etc. En 1931, la commune comptait 2 500 habitants, et l’activité agricole demeurait importante, la région constituant une réserve maraîchère : choux-fleurs, petits pois, poires, pommes, fraises...

La Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Brice ne connut heureusement que deux brèves occupations allemandes : en juin/juillet 1940 et en août 1944. La célèbre Deuxième DB lui ouvrit alors la porte de la victoire. Cette 2e DB arriva de l’ouest, après avoir contourné Paris, par Montmorency.

Les années 60-70 : Un accroissement économique et urbain

À partir des années soixante, Saint-Brice qui comptait à peine 3 500 habitants, connut un développement économique et urbain régulier et doublera sa population en 10 ans : la Résidence du Village, la Résidence du Clos Béranger, la Résidence Beaudemont, les Obélisques, puis dans les années 1970, la Résidence des Coteaux, la Résidence des Marronniers, les 1 500 premiers logements des Vergers achevés en 1974, la Fontaine Saint-Martin et plus récemment, les Cottages, le Clos des Musiciens, Grand Park, le Champ Gallois, la Promenade René Dubos.

Parallèlement deux zones commerciales et industrielles se sont développées : « Les Perruches » et « La Chapelle Saint-Nicolas ».

Aujourd'hui, Saint-Brice, vallon entouré des forêts d’Écouen et de Montmorency, véritable poumon vert placé à 17 km de Paris seulement, compte aujourd’hui un peu plus de 15 000 habitants.

Texte rédigé et photos de l’association Les Amis du vieux Saint-Brice

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