Benjamin Arias, photographe des villes et des champs

Illustration principale
Illustration principale© Benjamin Arias

Publié le 16 septembre 2020

Le jeune saint-bricien sublime avec ses images la faune et la flore de Saint-Brice-sous-Forêt.

Benjamin Arias est un passionné de nature et d’animaux depuis sa tendre enfance. Les documentaires animaliers étaient pour lui une véritable échappée de son quotidien. En effet, Benjamin Arias a vécu toute sa vie à Paris, dans le 13e arrondissement, entouré de grandes tours. Dès qu’il en avait l’occasion, tous les week-ends, ce photographe venait dans le Val-d’Oise pour retrouver des amis et réaliser des photos de nature. « J’ai décidé de déménager et ma sœur, étant saint-bricienne, m’a conseillé de m’installer ici. Ce que j’ai fait, en novembre dernier. Et j’en suis aujourd’hui très content. » 

Durant l’hiver, il a passé son temps à réaliser des travaux dans son appartement du boulevard de la Gare. Quelques jours avant le printemps, le confinement est arrivé. « J’ai découvert finalement la commune seulement depuis le déconfinement. Sans la présence des hommes pendant plusieurs mois, les animaux avaient pris de nouvelles habitudes dans la forêt. C’était donc plus facile pour les observer. »

À l’instar des célèbres photographes professionnels Vincent Munier, Joël Brunet et Benjamin Hardman qu’il encense, plusieurs fois par semaine, il enfile sa tenue de camouflage, pour se rendre quasi invisible, et il s’installe dans la forêt. Il choisit un lieu qui lui donne un bon point de vue d’ensemble, « là où on a déjà remarqué les habitudes des animaux ». En solitaire, tous les sens en éveil, au milieu des arbres, il reste aux aguets. « Il faut savoir se lever tôt et s’armer de patience. Mais la récompense est un émerveillement. Sanglier, renard, lapin, pic vert, pic noir, pic épeiche... A priori, il y a du chevreuil mais je n’ai pas encore vu. À chaque fois que je me rends en forêt, je découvre des espèces que je n’avais pas vu précédemment. Ce week-end, j’ai photographié un écureuil. »

Papa d’une petite fille de cinq ans, il l’emmène régulièrement en forêt ou dans les champs. « Elle adore ça ! Quand j’ai découvert les vergers, à la lisière de la forêt, j’y suis allé tous les soirs avec ma fille. La première fois que j’ai vu le renard, elle était là. » se souvient-il, avant de poursuivre : « J’ai toujours essayé de l’éduquer dans le respect des animaux et de la nature. On s’assoit et on observe en silenceUn silence souvent brisé par le sifflement d’une balle de chasseur malheureusement. »

Sur notre petite commune, on a un espace naturel qui est important par rapport à la taille de la ville, le minimum est de préserver le peu qu’on a, de ne pas le souiller de déchets et de respecter le peu d’êtres vivants sauvages qu’il reste.

La photographie animalière est « juste » une passion pour lui. Benjamin Arias vit essentiellement de la photographie de mariage, de baptêmes ou des portraits de famille... Il organise, toutefois, des workshop photo et vidéo dans la nature où il enseigne le cadrage et la lumière. Il réalise aussi des clips vidéo musicaux et des photos de concert de jazz. « J’ai réalisé également des reportages, notamment pour la ville de Saint-Prix. Pendant un an, j’ai tourné un reportage sur les vignes, de la pression du raisin à la mise en bouteille, et un autre sur la transhumance. »

Son autre passion : la nature en ville

Benjamin Arias a un autre dada : faire des images de la nature en ville mais, cette fois, en argentique. Des photos qu’il partage sur un autre compte Instagram. Il explique : « J’aime faire les brocantes pour y trouver des vieux appareils, vendus à 2€50. Je ne m’inscris pas du tout dans la même démarche. Ici, j’expérimente. Alors qu’avec mon appareil numérique en forêt, j’aime que ma photo soit parfaite. » Quand il n’a pas le temps d’aller en forêt, il se promène dans les rues de la ville, toujours à l’affût d’un détail qui retiendra son attention. Récemment, il a fait une série de photos avec un boîtier des années 50 et une pellicule périmée depuis 1965. Il aime surtout le côté artisanal qu’offre l’argentique, il développe ses pellicules en autonomie puis scanne les négatifs afin de les partager sur ces réseaux sociaux.

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Intégré à la nature - - -Olympus OM/Olympus135mm/Superia200-

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