Coup de projecteur sur les jardins familiaux


Publié le 10 juin 2020 - Mis à jour le 11 juin 2020
À proximité de l’espace omnisports de la Solitude, 8 000 m² de terrain sont réservés aux habitants dépourvus de jardins.
Notre ville possède des jardins familiaux depuis 1987. Situés initialement à la sente Mauléon, ils ont été déplacés au chemin de la Fosse Cardon en 2004 et ont été agrandis. Aujourd’hui, on compte 40 parcelles, de 200 m² chacune. La Ville a confié la gestion des terrains à la Vaillante omnisports de Saint-Brice.
Michel Dupont, responsable des jardins, explique : « Chaque parcelle a un point d’eau et son abri de jardin. Il faut compter 150 € de cotisation annuelle. La priorité est donnée aux Saint-Briciens dépourvus de jardins ou ayant un jardinet de moins de 150 m². Le choix a aussi été fait de ne pas exiger de ceux qui demandent une parcelle de savoir déjà jardiner. »
Parce qu’entretenir une parcelle de 200 m², cela représente beaucoup de travail, surtout quand on a une vie professionnelle à côté
Manger ses propres légumes, envie de s’aérer l’esprit, sortir de son appartement et de son isolement, rencontrer les amis jardiniers… Les jardins familiaux permettent tout cela à la fois. Même s’ils sont très prisés, il y a toujours du turn over. « Parce qu’entretenir une parcelle de 200 m², cela représente beaucoup de travail, surtout quand on a une vie professionnelle à côté », selon Jean-Claude, 63 ans.
Une nouvelle jardinière en herbe a investi les lieux durant le confinement : Isabelle, 57 ans, et sa famille. « Cela faisait longtemps que je voulais jardiner. J’ai toujours vu ma mère jardiner. Cela m’a donné l’envie. Une envie qui s’est accentuée pendant le confinement. Alors j’ai toqué à la porte et j’ai eu un coup de chance car une parcelle était libre. » Elle ajoute : « L’ambiance est très sympathique. Tous les jardiniers se connaissent. Ils nous donnent des astuces mais aussi des plants : concombre, tomate… C’est super ! J’apprends à réaliser de l’engrais naturel, à planter tel ou tel légume, etc. »
C’est agréable de voir nos légumes pousser
Christian, 60 ans, cultive son jardin depuis trois ans. Salades, tomates, oignons, fraises, framboises… « C’est agréable de voir nos légumes pousser » raconte cet habitant de l’allée du Professeur Dubos.
Il n’utilise aucun pesticide. Tout est bio. « On a même réalisé un chemin de lavande pour que les abeilles viennent butiner » précise-t-il avant de poursuivre : « Comme je suis à la retraite, c’est beaucoup plus agréable d’être ici que d’être enfermé dans un appartement avec nos petites-filles. Pour les distraire, on a récupéré un bac de sable pour en faire une petite marre avec des poissons. Elles m’aident évidemment à jardiner et cela leur permet de découvrir des tas de choses. »
Ludwig, 36 ans, est venu aider ses beaux-parents, Jean-Claude et Brigitte, à entretenir leur jardin. Ces derniers louent une parcelle depuis quinze ans. Il raconte : « Étant dans l’hôtellerie et restauration, le confinement m’a laissé beaucoup de temps. De toute façon, les parcelles sont suffisamment grandes pour respecter les gestes barrières. »
Il s’est essayé à la permaculture : « Je me suis amusé sur un petit espace. Ce carré est une sorte de fourretout organisé où on trouve des pommes de terre, potimarrons, herbes aromatiques… Je suis également allé en forêt avec mes enfants. J’ai été déterrer certaines plantes pour les ramener ici. On trouve ainsi des fougères, des Euphorbes des bois ou encore des digitales. »
Ludwig conclut : « J’apprends plein de choses avec mes beaux-parents sur les associations. Par exemple, le poireau se marie très bien avec la fraise ou le céleri. » Son beau-père rajoute : « L’autre jour, dans le champ à côté, les petits-enfants ont vu une vache vêler. Ils étaient tout contents. » Finalement, aux jardins, on y découvre la vie, tout simplement.
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