Découvrez l’exposition photos « Les Gorgeon en vadrouille » : dépaysement assuré !

Publié le 03 juin 2021 - Mis à jour le 04 juin 2021

Il fallait oser et ils l’ont fait ! Pascale, Jérôme et leurs enfants Evan et Jaouen (14 ans et 10 ans à l’époque) sont partis pendant six mois en 2018 à la découverte d’autres cultures, d’autres traditions. Découvrez en photos leur périple en Asie.

Fin 2019, l’équipe du service Culturel rencontre Pascale Gorgeon et tombe sous le charme du projet exceptionnel de cette famille partie à la découverte de l’Asie durant six mois. 
C’est à cette aventure humaine que le service Culturel souhaitait rendre hommage par la réalisation d’une grande exposition retraçant ce périple hors du commun. Initialement programmée en juin 2020, annulée puis reportée plusieurs fois à cause de la pandémie et de ses conséquences sanitaires, les conditions idéales n’ont pas pu être réunies pour présenter dignement cette exposition en présence du public…

Lorsque vous découvrirez cette exposition virtuelle en feuilletant le catalogue, vous comprendrez pourquoi il était inconcevable de ne pas présenter ce périple hors du commun.

Interview

Après cette découverte, faisons un petit retour avec Pascale Gorgeon sur cette grande aventure familiale.

Qu’est ce qui a déclenché ce voyage ?

Au départ, c’est parti d’une blague en famille… « Et si on gagnait au loto, qu’est-ce qu’on ferait ?... » Réponse : un tour du monde en famille. Bon, on ne joue jamais au loto et là on a joué… mais sans gagner !
Pourtant, le rêve présent dans nos têtes depuis plusieurs années est devenu, l’espace de quelques heures, une réalité possible. Alors, on a commencé à y réfléchir sérieusement.

Quel était le but de ce grand voyage en famille ?

Le but était avant tout de vivre une aventure tous les quatre, de s’offrir ensemble un espace-temps dédié à la découverte d’autres terres, d’autres cultures. Nous souhaitions permettre à nos enfants de s’ouvrir davantage sur le monde et sa diversité, que ce soit sur le plan culturel, spirituel, politique…
Et pour tracer notre route, nous avons écouté nos envies : nous voulions voir les cerisiers en fleurs au japon, visiter la Cité Interdite, s’approcher des montagnes himalayennes, manger un Phô sur les trottoirs d’Hanoï...

Qu’avez-vous découvert ?

Lors de notre retour, je suis tombée par hasard sur cette phrase de Proust « Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux ». Elle résume très bien notre état d’esprit. Regarder, entendre, rencontrer l’autre, en laissant de côté nos préjugés et nos appréhensions.
On se rend compte alors de ce en quoi on est semblable et de la richesse de nos différences.
Sur le plan personnel, ce voyage nous a permis de nous découvrir davantage. On s’est découvert des capacités d’organisation, d’anticipation, de patience et de « débrouillardise » pour trouver rapidement des solutions lors de petits moments de « galère ».
Cette longue escapade nous a également offert du temps pour réfléchir au sens que l’on donne à nos vies et à ce que nous voulions voir changer, évoluer. Les enfants sont rentrés avec un projet d’avenir professionnel affiné pour Evan et des envies d’apprendre à sculpter, à souder, à faire des sushis pour Jaouen.

Vous avez participé à un projet associatif au Népal, de quoi s’agit-il ?

En effet, nous avons noué un lien fort avec le Népal. C’est en cherchant un guide francophone pour faire un trek dans l’Himalaya que nous avons découvert une agence de voyage dont les bénéfices servent à faire fonctionner une école et un internat scolaire qui s’adresse à des enfants en situation de grande pauvreté. Entre deux excursions, nous avons partagé le quotidien des adultes et des enfants de cette école. Depuis, nous parrainons une jeune fille, très engagée dans sa scolarité. Elle veut devenir médecin ou travailleur social. Cela nous rend très fières !

Quel est votre meilleur souvenir ?

Répondre à cette question est difficile. Nous avons chacun une multitude de bons souvenirs que nous nous remémorons très souvent d’ailleurs. Nous sommes marqués par certaines rencontres.
En ce qui concerne la beauté des lieux, Jaouen a été fortement touché par le Japon et souhaite y retourner. Evan garde, lui, en souvenir notre navigation dans la baie d’Ha-Long. Pour Jérôme, c’est le souvenir du Machapuchare, l’un des sommets himalayens, aperçu à 5 h du matin alors que les nuages présents en nombre s’écartaient pour quelques minutes. Moi, j’ai ressenti une vive émotion devant le Pavillon Doré à Kyoto, d’une pureté incroyable.

Quel est votre « pire expérience » ou le point négatif s’il y en a un ?

Pendant le voyage, nous n’avons pas rencontré de grosses difficultés. On a cru parfois manquer nos avions mais ce n’est pas arrivé. Et on croisait les doigts à chaque fois que nous attendions nos bagages dans les aéroports, de peur qu’il en manque un ! Notre seule expérience un peu inquiétante a été l’hospitalisation de Jaouen pour une gastroentérite, avec déshydratation importante et pertes de connaissance. À ce moment-là, nous étions dans le sud du Vietnam. Il a été très bien pris en charge et l’hospitalisation n’a duré que quelques heures.

Comment avez-vous vécu retour en France ?

Sur certains aspects, nous étions heureux de rentrer chez nous, de retrouver nos familles et nos amis. Nous avions des projets et nous avions envie de les voir se mettre en forme. Cependant, notre atterrissage n’a pas été sans perturbations. Il a fallu s’acclimater de nouveau au rythme de notre société… Dans le même temps, on a pris conscience de l’urgence climatique et de l’impact carbone de nos nombreux vols. Pendant notre voyage, nous avons été choqués par les traces de pollution, plus visibles dans les pays qui n’ont pas les moyens financiers pour traiter leurs déchets (et ceux des touristes) ou pour installer l’eau courante et portable... Du coup, ça nous a incité à changer notre mode de vie afin de produire moins de déchet et à nous engager sur le plan associatif pour devenir acteur de ce changement.

Avez-vous d’autres envies de voyages ?

Oui nous en avons mais de durée plus courte pour l’instant. Matériellement et professionnellement, il est compliqué de repartir dans les mêmes conditions. De plus, nous voulons mieux penser nos modes de transport à l’avenir, afin de voyager « plus propre ».
En 2014, nous sommes allés en Afrique du Sud, jusqu’au cap de Bonne Espérance, pointe sud du continent africain. Aussi, nous voulions l’an dernier emmener nos enfants jusqu’au cap Nord en Norvège, histoire de découvrir ces deux extrémités. La crise sanitaire nous a fait renoncer à ce voyage pour l’instant.

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