Installation du CMJ : la parole aux jeunes élus

Publié le 03 février 2021

Les derniers enfants du Conseil municipal des jeunes (CMJ) ont été élus le 15 décembre dernier. Découvrez en avant-première la parole des jeunes qui fait l’objet d’un article dans le Saint-Brice magazine de février 2021 qui sort ce vendredi.

Le Conseil municipal des jeunes a commencé sa nouvelle aventure en décembre 2020, avec l’élection des derniers membres issus des écoles élémentaires de la ville (élèves de CM2).

En effet, la Municipalité, à son arrivée, a souhaité faire évoluer le conseil municipal des enfants en CMJ, avec un mandat d’une durée de deux ans et ainsi faire le lien entre le primaire et le collège.

Adame, Sheryne, Noé, Clémence, Eliott, Éline, Ethan et Alisha rejoignent les anciens élus 2019/2020 (Luce, Corentin, Ousmane, Amandine, Mathis, Noah et Valentine). Saint-Brice magazine leur donne la parole afin de recueillir leur témoignage sur leur campagne, leur élection et leur motivation. Les lire, c’est un pur moment de délice, voyez plutôt !

École Jules Ferry

Sheryne Ben Moussa

« J’ai voulu me présenter pour parler avec d’autres personnes, apporter des idées, échanger, aider et améliorer certaines choses.
J’étais une des premières à mettre ma profession de foi, aussi beaucoup de personnes ont pu la voir et j’avais beaucoup d’idées. En plus, j’ai demandé l’avis des autres.
Dans mon programme, j’ai deux projets qui me tiennent à cœur comme la collecte pour les plus démunis ou plus de bacs pour le tri sélectif.
J’ai été aidé pour certaines idées par mes amies et pour réaliser ma profession de foi, c’est ma tante qui l’a mise en forme. Parfois je me disais que je n’y arriverais pas mais mes amies m’ont beaucoup encouragée et ont été très gentilles en allant aussi voir les autres.
Ce qui a été le plus difficile pour moi, c’était de trouver des idées qui pouvaient plaire à tout le monde, d’aller vers les autres pour les convaincre et être sûre d’être comprise.
Quand j’ai été élue, j’étais contente car j’ai fait beaucoup d’efforts. Mais j’étais aussi un peu triste car ceux qui ont perdu étaient forcément tristes. J’ai réconforté mon amie. »

Adame Allouti

« Je me suis présenté pour d’abord voir la mairie car je ne l’ai jamais vue. Et puis aussi pour améliorer la ville car je trouve qu’il y a des choses qui manquent.
Mon idée forte dans mon programme, ce serait d’organiser plus de compétitions afin de soutenir les enfants en difficulté. Même si certains ont un handicap, ils pourraient voir qu’on fait des efforts pour eux.
J’ai été élu car j’ai demandé gentiment aux autres de voter pour moi, même si j’étais stressé de leur parler. En plus, je suis très timide, alors je me suis forcé à aller les voir. Aussi, j’ai d’abord commencé par mes amis ; même mon frère a fait campagne pour moi. Comme mes parents m’ont aidé à faire le programme, en proposant les idées et en choisissant la bonne phrase, je ne voulais pas que tout cela ne serve à rien.
Je ne pensais pas être élu car Louis était en tête. Quand je voyais les bâtons, j’étais stressé et finalement ça a été moi par miracle, avec deux voix d’écart. »

École Jean de La Fontaine

Clémence Kas

« Mon papa a été conseiller dans une mairie et j’ai voulu faire comme lui. En plus, je veux être maire de la ville. Ce serait pour faire plaisir à mon père et pour réaliser mes idées car elles sont bien.
Je pense que j’ai bien su expliquer mes idées et que cela a plu aux autres. Par exemple, on pourrait faire une vente de gâteaux chaque semaine. En apportant chacun une petite pièce, on pourrait donner l’argent à des associations qui en ont besoin (Téléthon…). Nous, on a beaucoup, on a besoin de rien et eux sont en difficulté. Ce projet est vraiment important pour moi.
J’étais contente car quand on a affiché ma profession de foi, tout le monde venait la lire. Je me suis présentée, j’ai proposé huit idées, je trouvais que c’était assez. J’ai expliqué pourquoi je voulais me présenter, pour les élèves et pour réaliser mes idées.
Au moment du vote, j’étais trop trop trop stressée. Mes deux copines me stressaient encore plus, mais j’avais quand même besoin d’elles. J’avais mal au ventre et les dents qui tremblent.
J’ai été très contente du résultat et dans ma tête je me disais « super, je vais pouvoir réaliser mes projets », car mes idées sont vraiment pas mal.
Ma mère m’a donné quelques idées car j’en avais dans la tête mais je ne savais pas comment les exprimer. Mon papa était aussi content de ce que j’ai fait. »

Noé Vialaneix

« Depuis que je suis en CE1, je connais le CME, ça m’intriguait et je me suis toujours dit que je me présenterais. Cette année, comme cela passe sur deux ans, je suis super content car on pourra réaliser plus de projets.
Je pense que mes projets plaisaient et en plus j’avais beaucoup d’amis pour me soutenir. Il faut dire que mes idées sont ambitieuses, comme une application mobile pour faire connaître l’histoire de la ville. J’ai mis beaucoup de temps pour y réfléchir. Je propose aussi une boîte à jeux comme la boîte à livres qui a été faite.
Mes parents m’ont aidé sur la profession de foi, avec la mise en forme de mon plan pour mon projet histoire. Et puis mes grands-parents m’ont fait découvrir des choses sur la ville que je ne connaissais pas (bâtiment LCL – ancienne école de filles).
Pour faire campagne, j’étais très organisé : j’avais un carnet spécial et un stylo pour noter les idées des autres, quand je me baladais dans la cour. Je leur demandais s’il avait vu mon affiche. J’ai essayé de trouver des idées différentes des autres. Je me suis inspiré de ce que j’ai pu voir ailleurs quand je suis en vacances, notamment pour l’histoire car j’adore ça.
Le jour de l’élection a été très stressant. Je suis comme ça dans ma vie, quand il y a un moment important, je stresse et je me mets à trembler au niveau des jambes. Quand j’ai vu le résultat, j’étais soulagé et j’ai ressenti une grande fierté car je m’étais promis de le faire et d’essayer de réussir. »

École Pierre et Marie Curie

Eline Fernandes

« Je me suis présentée car je voulais représenter la ville et aussi les élèves.
J’ai voulu proposer des idées sur l’environnement notamment avec l’installation de robinets détecteurs, planter des arbres fruitiers à la place des arbres morts et mettre aussi un composteur pour les déchets de la cantine. Mon projet qui a pu plaire, c’est peut-être la création d’un potager dans l’école ou alors la création d’un site de fournitures scolaires dont les bénéfices pourraient servir à financer plus de sorties scolaires.
J’ai réfléchi à mes idées avec mes parents qui m’ont aidée, ils en ont proposé, mais c’est moi qui ai fait le choix final.
Sur ma profession, pour inciter mes camarades à voter pour moi, j’ai créé un slogan : « Voter Éline, c’est une maligne ! »
Pendant l’élection, j’étais très stressée et puis avec le résultat, ça s’est relâché et j’étais super contente. »

Eliott Haziza

« Je me suis présenté pour représenter les élèves, l’école et surtout la ville. J’avais déjà entendu parler du CME. Je n’étais pas forcément motivé l’année dernière car je savais que si je perdais, je serais déçu.
Pour moi, j’avais des bons projets, comme le pump track (piste pour trottinettes et rollers), des composteurs collectifs. Celui que j’aime bien, ce serait d’avoir un vrai village de Noël avec plus d’animations pour les enfants (piste glacée).
Comme je suis un peu timide et plus ami avec les filles, ce sont elles qui m’ont encouragé et supporté. Mes amis Yoan et Francesco m’ont aussi aidé à faire campagne.
Au début de l’élection, j’étais très stressé car c’est l’autre candidat qui a eu les premières voix, j’ai eu peur. Mais j’avais compris quand même que je serai soutenu par mes camarades. Et puis j’ai gagné 43 à 4. J’étais vraiment ému, j’ai ressenti de la joie et du bonheur, j’étais assez fier de moi, car mon petit frère Samuel m’avait aussi encouragé en me disant « j’espère que tu seras élu ». Je suis allé voir l’autre garçon pour le réconforter car il était déçu et je lui ai proposé de reprendre certaines de ses idées pour les présenter.
Ma mère m’a conseillé des idées mais j’avais les miennes et j’ai choisi celles que je voulais. Samuel m’a aidé à faire la profession de foi. Lui aussi, il est motivé pour être candidat plus tard. »

École Antoine de Saint-Exupéry

Alisha Patel

« Je me suis présentée pour être déléguée de la ville et travailler pour un projet.
En discutant avec mes camarades, je me suis rendu compte que mon projet d’installer des casiers à code à la place de porte-manteaux dans l’école avait plu, et aussi organiser un concours de décoration (Halloween).
Ce qui a été le plus dur pour moi, c’était de trouver des idées, mes amies et ma famille m’ont aidée, notamment mes parents, mais aussi ma tata qui habite en Guyane et qui est professeur des écoles, et aussi d’autres oncles et tantes qui habitent dans d’autres régions de France. Elle a proposé des choses. J’ai réfléchi et j’ai comparé, j’ai pris que celles qui m’intéressaient, car à Saint-Brice, ce n’est pas comme en Guyane par exemple.
J’ai écrit ma profession de foi et ensuite je suis allée voir les autres élèves de CM2 pour expliquer mes projets.
Quand j’ai été élue, j’étais contente. Mes copines qui se présentaient ont été déçues mais elles étaient contentes pour moi aussi. »

Ethan Roumi

« Tout d’abord, c’était un grand plaisir de me présenter. Depuis l’année dernière, j’ai entendu parler du CME (CMJ). Quand j’ai su que c’était seulement pour les CM2, j’étais déçu. Alors cette année, c’est un rêve qui se réalise et en plus, c’est pour deux ans. Mon rêve va durer plus longtemps.
J’ai été aidé surtout par ma famille pour trouver quelques idées et surtout pour présenter ma profession de foi. Mes amis ont fait campagne pour moi pour me soutenir.
J’ai un projet qui m’a beaucoup aidé à avoir des voix : c’est la boîte à idée. Je trouve que c’est important que les idées des élèves des écoles soient respectées et concrétisées. On doit pouvoir s’exprimer.
J’ai un autre projet qui me tient à cœur en copiant ce qui est fait à Paris avec les Vélib’. On pourrait aussi avoir des vélos à Saint-Brice, cela éviterait la pollution, les accidents, les embouteillages et en plus on garde la forme. C’est bon pour la santé, c’est très important.
J’ai fait campagne très tôt en notant sur une fiche tous ceux qui voteraient pour moi. J’ai fait ainsi un calcul. Et puis j’ai fait quelques fiches « votez pour moi » que j’ai distribuées. Je suis allé voir tout le monde, même plusieurs fois.
Ce qui a été le plus dur, c’était la pression que je me suis mise. Je voulais vraiment être élu et j’ai mis beaucoup d’importance dans cette élection. J’ai eu peur que mes camarades en voyant ma profession de foi changent d’avis et ne votent pas pour moi.
Du coup, quand j’ai été élu, j’étais content et très ému. Il y a des personnes qui au départ ne voulaient pas voter pour moi et qui l’ont finalement fait. »

 

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