Découvrez qui était Lionel Terray, le géant de l'alpinisme

Labellisée Terre de jeux 2024, Saint-Brice multiplie les animations autour du sport et des JO.

Le 3 février prochain, le centre culturel va proposer une lecture entièrement consacrée au conquérant des cimes. Lionel Terray est connu notamment pour avoir joué un rôle décisif dans l’expédition française de l’Annapurna en 1950 mais s’est aussi distingué en signant l’un des grands classiques de la littérature de montagne, Les Conquérants de l’inutile, un récit autobiographique publié en 1961.

Pendant cette heure de lecture, les deux intervenantes vont présenter des morceaux choisis du livre et nous plonger dans le récit de ses ascensions souvent épiques. L’occasion idéale pour faire connaître Lionel Terray aux Saint-Briciens, un alpiniste d’exception qui a donné son nom au gymnase de la ville lors de son ouverture en 1969, puis au centre culturel et sportif. Ce nom de baptême, on le doit au maire de l’époque, Pierre Clouet, suite à sa lecture des Conquérants de l’inutile. Une décision qui avait ensuite été votée en conseil municipal. 

Originaire de Grenoble, Lionel Terray a réalisé les ascensions des plus grands sommets de la planète. Du Fitz Roy au Jannu, de l’Annapurna au Makalu, il n’est pas de première à laquelle le nom de Lionel Terray n’a été associé.

Parmi tant d’exploits, le plus remarquable, peut-être, demeure sa victoire sur le Chacraraju dans la cordillère des Andes. C’est en 1956 que Terray s’attaque à ce géant de plus de 6 000 mètres, aux parois abruptes et déchiquetées. Claude Maillard et Guido Magnone l’accompagnent avec Jean-Jacques Languepin qui filme l’ascension. Mètre par mètre, les hommes se hissent sur les parois de la sinistre pyramide de rochers de neige et de glace, perpétuellement battue par l’ouragan et la tempête. D’autres sans doute auraient renoncer. Mais Lionel Terray n’est pas de ceux-là. Sa prodigieuse vitalité entraine la cordée toujours plus haut. La lutte va durer trois jours, plus deux nuits de bivouac précaire accrochés à la paroi entre ciel et terre. Mais au troisième jour, l’homme de tête plante ses derniers pitons, l’équipe déroule sa dernière longueur de corde. Le Chacraraju est bainvu. Lionel Terray et ses compagnons avaient ajouté une nouvelle victoire à ce qu’ils appelaient : Les conquêtes de l’inutile.

Lionel Terray est mort le 19 septembre 1965 lors de l'ascension du Gerbier du Vercors. Guido Magnone, l'un de ses camarades de cordée, a confié : "J'ai la conviction qu'il a eu la fin qu'il désirait".