Rafle du Vel d’hiv : une cérémonie pour se souvenir des 13 152 juifs arrêtés et déportés

Publié le 10 juillet 2024 - Mis à jour le 10 juillet 2024
Il y a 82 ans, 9 000 fonctionnaires français dont 4 500 policiers et 60 cars de police étaient mobilisés dans le cadre de « l’opération vent printanier » pour arrêter des hommes, femmes et enfants juifs. La Ville invite ses habitants à se souvenir de ces jours sombres de l’Histoire à l’occasion de la cérémonie dimanche 21 juillet prochain.
Les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 Juifs sont arrêtés par la police parisienne à l’initiative des autorités nazies. Tandis que 8 000 hommes, femmes et enfants sont enfermés dans l’enceinte du Vélodrome d’hiver, les couples sans enfant et les célibataires sont, eux, internés au camp de Drancy. Le 20 juillet, le bilan s'élève à 13 152 arrestations à Paris et dans sa proche banlieue.
Du 19 au 22 juillet, les familles du Vél’ d’Hiv’ sont transportées dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Adultes et adolescents sont déportés en premier. Brutalement séparés de leurs parents, environ 3 000 enfants en bas-âge sont laissés sur place dans une affreuse détresse. Ils sont transférés à Drancy puis déportés à Auschwitz-Birkenau entre le 17 et 31 août 1942. Aucun d’entre eux n’est revenu.
Une cérémonie présidée par le préfet
Une cérémonie départementale, présidée par Philippe Court, préfet du Val d'Oise, se déroulera le dimanche 21 juillet à 11h devant le monument aux morts du parc de l’ancienne mairie, en présence des autorités civiles et militaires tout comme des élus locaux, à l’occasion de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France.
Instituée par la loi du 10 juillet 2000, cette journée nationale répond au souhait de voir reconnaître officiellement la responsabilité du régime de Vichy dans les persécutions et les crimes contre les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Elle est l'occasion pour la Nation de témoigner sa reconnaissance à tous ceux "qui ont recueilli, protégé ou défendu, au péril de leur propre vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide".
L’action de la police française en question
L’historien Laurent Joly a publié en 2022 un ouvrage détaillant le contexte de l’opération menée par le gouvernement de Vichy, sans aucun Allemand, notamment sur l’action de la police française avec 45 commissaires requis et 4 500 policiers mobilisés. Combien de personnes étaient-elles visées dans l’opération ? L’exécution a-t-elle été problématique ? Aucun policier n’a été cependant totalement réfractaire, démissionnaire ? Toutes les réponses dans l'article.
Infos pratiques
Dimanche 21 juillet à 11h
Parc de l’ancienne mairie
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