Raphaël Beretta, le roi du divertissement

Publié le 05 juillet 2024 - Mis à jour le 08 juillet 2024

Musicien, compositeur, chef d’orchestre, créateur de spectacles, Raphaël Beretta détenait, dans notre ville, une maison de plaisance communément appelé le Château de Saint-Brice.

Rue du Pont au coq : porte du château

Rue du Pont au Coq
95350 Saint-Brice-sous-Forêt

En 1921, à une époque où tout était à vendre, Raphaël Beretta, âgé de 57 ans, a acheté à Saint-Brice-sous-Forêt une maison de plaisance.

Rappelant l’architecture de Mansart, cette demeure a été construite au XIXe siècle.

Située à l’angle de la rue Eugène Châtenay et de la rue du Pont au Coq, elle est bien cachée des regards indiscrets.

Si elle porte le nom de « Château de Saint-Brice », c’est tout simplement parce qu’elle se situe dans le parc de l’ancien château, détruit sans doute sous la Restauration (1814-1830).

D’ailleurs, aujourd’hui, un platane de plus de 400 ans trône encore dans le jardin de cette propriété.

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illustration 0 © Les amis du vieux Saint-Brice
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illustration 4 © Les amis du vieux Saint-Brice
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illustration 5 © Les amis du vieux Saint-Brice - Un énorme platane est situé dans le parc de la demeure. Il aurait 400 ans !

Un grand duo créateur de spectacles

Si le nom de Raphaël Beretta n’est pas reconnu aujourd’hui, il a contribué à façonner le monde du spectacle au début du XXe siècle.

Associé à Léon Volterra, producteur de spectacles et directeur de multiples salles, Raphaël Beretta a développé ses compétences de compositeur, de musicien, de chef d’orchestre et surtout de créateur de spectacles.

Il transforme le Casino de Paris en cinéma music-hall

Avant la Grande Guerre, Raphaël Beretta était le chef d’orchestre de l’Olympia. Puis, pendant la guerre, il reprend l’établissement avec l’aide de Léon Volterra. En 1914, le duo rachète le Casino de Paris et le transforme en cinéma music-hall. Ce hall de vastes dimensions, au plafond ajouré de verrières, reposant sur une vingtaine de colonnes surmontées de femmes ailées et nues… Pour leur première revue en 1917, ils présentent comme vedette Gaby Deslys, accompagnée des frères Harry et Murray Pilcer et leur jazz band, le premier orchestre de jazz jamais paru en France. La star était vêtue de délicieuses robes faites de plumes, de strass et de bijoux. C’est une révolution et un succès fou. 

Une arrogance qu’il paiera cher aux Folies Bergère

En 1916, le financier, bookmaker et commanditaire Jules Dumieu, propriétaire des Folies Bergère, confie à Volterra et Beretta la direction de son théâtre. Mistinguett joue la revue d’inauguration le 16 avril 1916. Au départ de Volterra, Raphaël Beretta sollicite Paul Derval pour reprendre la direction artistique des Folies Bergère. Mal lui en a pris. L’arrogance de Beretta exaspère le financier Dumieu qui confie toutes les responsabilités de la salle à Paul Derval, directeur particulièrement brillant qui connut une grande réussite.

Raphaël Beretta retrouve alors son ancien compère Léon Volterra. Ensemble, ils proposeront de nombreux spectacles pour des lieux emblématiques tels que le Casino de Paris, théâtre de Paris, théâtre Marigny, le Lido, l’Olympia, l’Eden ou bien les Folies Bergère. Il s’éteindra le 7 mars 1933.

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