La forêt de Montmorency touchée par des insectes ravageurs

Publié le 12 juin 2019 - Mis à jour le 11 juin 2020

Une parcelle d’épicéas de la forêt domaniale de Montmorency a subi une attaque de scolytes en 2019 qui a pour conséquence l'abattage des arbres morts.

Office national des forêts - Agence territoriale Île-de-France Ouest

Le scolyte est un petit coléoptère classé dans la famille des insectes ravageurs. Il est considéré comme nuisible pour la flore. Pour se reproduire le scolyte pond, sous l’écorce des arbres, des larves qui se nourrissent de la sève provoquant un affaiblissement voire la mort de l’arbre. Le réchauffement climatique ayant favorisé sa prolifération en lui offrant des températures plus propices à son développement, le -scolyte cible principalement les épicéas et représente un risque phytosanitaire grandissant qui menace les forêts.

Partout en Europe et en France notamment dans les régions Grand Est et Bourgogne Franche Comté, les peuplements d’épicéas et de sapins sont touchées par ce ravageur. En Ile-de-France, ces deux espèces d’arbres sont peu présentes. La parcelle 147a essentiellement constituée d’épicéa en forêt de Montmonrency est atteinte par les scolytes. Elle se situe sur le territoire de Saint-Prix.

La parcelle 147a va être sécurisée par l’abattage des arbres morts et des plantations seront ensuite réalisées.

L’ONF n’a pas d’autre solution que de procéder à la coupe des arbres morts. Celle-ci est indispensable pour assurer la protection des promeneurs en enlevant les arbres devenus dangereux et préparer la future plantation.

La coupe des épicéas morts ont débuté le lundi 10 juin

  • Cette coupe est réalisée par l’ONF en bois façonné : l’ONF prend la responsabilité de l’organisation de l’exploitation permettant de mieux maîtriser la qualité des chantiers, le respect des calendriers et la remise en état des lieux.
  • Vendus par l’ONF à des transformateurs, les bois seront stockés sur place de dépôt.
  • Plusieurs mois seront nécessaires pour les différentes étapes de l’exploitation : bûcheronnage, débardage (évacuation des bois), stockage et transport des bois.

Une remise en état des lieux est toujours prévue en fin de chantier. Durant l’exploitation, le chantier est interdit au public

Ces travaux d’abattage vont engendrer temporairement des désagréments pour les promeneurs

  • Le paysage sera modifié puisque tous les arbres dépérissants seront coupés.
  • Les parcelles en question seront interdites au public du fait de l'exploitation en cours qui est dangereuse.
  • Les engins forestiers vont entraîner du bruit et générer des ornières et des chemins moins confortables.
  • Le bois restera à terre dans les parcelles puis stocké en bordure de chemin avant d'être transporté.

Une plantation sera ensuite programmée sur cette parcelle afin de remplacer les arbres morts

Une fois l’exploitation et le débardage (évacuation des bois) terminés, l'ONF procédera à une plantation avec d’autres essences adaptées au milieu et non sujettes aux scolytes. Auparavant, une opération de broyage de la végétation existante et des rémanents d’exploitation permettra de préparer le sol à la plantation.

Planter pour régénérer la forêt

En général, le forestier s'emploie à régénérer la forêt à partir de la germination naturelle des graines des plus beaux arbres (semenciers) se trouvant en place. On appelle cela la régénération naturelle.

Cependant, lorsque la régénération naturelle est difficile ou impossible (crise sanitaire) ou s'il y a nécessité de changer d'essence forestière, il met en oeuvre une régénération artificielle, ce qui sera le cas de la parcelle 147a. Dans ce cas, la forêt sera issue d'une plantation de très jeunes arbres réalisée de main d'hommes.

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