Jules-Karl Van West

Publié le 29 novembre 2018 - Mis à jour le 07 septembre 2019

De 1925 à 1939, ce relieur belge réputé habitait à Saint-Brice dans la propriété Périac (aujourd’hui disparue). Passionné d’astronomie, il avait fait construire un petit observatoire sur le toit de la maison. Féru également d’égyptologie, il composa un dictionnaire des hiéroglyphes.

Avenue de la Sapinière

10 avenue de la Sapinière
95350 Saint-Brice-sous-Forêt

Né en Belgique, Jules-Karl Van West a eu une enfance malheureuse dans une famille d’ouvriers du livre où sévit l’alcoolisme.
Contraint de travailler dès quinze ans dans l’atelier familial, il va parfaire son désir de savoir en suivant les cours du soir, de dessin, de chimie de physique et d’astronomie. De 1910 à 1914 il travaillera au Congo comme topographe.

À la suite d’un séjour dans le Haut-Soudan, il trouvera une clé donnant le sens réel des hiéroglyphes de la vallée du Nil et élaborera un dictionnaire d’égyptologie.
Il participe à la guerre de 1914 sur le sol français où il sera blessé.

En 1919, il épouse Jeannette Cheffer, dont la mère est la nièce de Rodin. Aidé par ses beaux-parents, célèbres graveurs, il achète un fonds de relieur rue de l’Abbé Grégoire.
Le soir pour se détendre, il s’évade avec l’astronomie. Il connaît Jules Flammarion dont il sera un familier jusqu’à sa mort en 1924.

Il s’installe au 10 avenue de la Sapinière

En 1925, il découvre à Saint-Brice une propriété bourgeoise qui doit être morcelée, la propriété Périac (aujourd’hui disparue). Il achète un lot, et avec l’aide d’un richissime radjah pour lequel il fait de magnifiques reliures. Il fera construire sa maison, l’atelier de reliure et le petit observatoire d’astronomie dont il rêvait.

Son épouse Jeanne participera au travail de l’atelier et se chargera en particulier de la marbrure, devenant ainsi une des premières femmes marbreurs.
À la suite d’une vente publique à Drouot, Van West atteindra la célébrité, qui passera les frontières et il se verra offrir par la reine Élisabeth de Belgique le poste de maître-relieur de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Bruxelles.
Son retour au pays natal s’effectuera en décembre 1939.
Il sera dans son pays le plus grand de son temps dans le domaine de la reliure, de la dorure et de la dorure sur tranche, trois disciplines artistiques qu’il est peu courant de voir réunies dans les mêmes mains.

À Beloeil, domaine princier près de Ath en Belgique, le Musée-Observatoire Van West lui est consacré, témoin du labeur, du bon goût et du génie d’un homme hors du commun pour lequel « celui-là seul est un homme qui arrive par son propre travail ».

Texte rédigé avec l’association Les Amis du vieux Saint-Brice

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