Marion Delbo

Publié le 26 juillet 2019 - Mis à jour le 20 septembre 2019

Née en 1901 à Aiguebelle (Savoie), Germaine Marie-Ernestine Delbo, épouse d’Henri Jeanson, était comédienne, actrice de cinéma et écrivaine sous le nom de Marion Delbo.

Chemin de Nézant : la Tour de Nézant

Chemin de Nézant 
95350 Saint-Brice-sous-Forêt

Du théâtre au cinéma

Montée à Paris vers 1920, elle y fait ses classes de Conservatoire et débute sur les scènes parisiennes en 1923. Elle obtient de beaux succès de boulevard dans des pièces signées Tristan Bernard, Steve Passeur ou encore Henri Jeanson.

Quittant le théâtre pour le cinéma à l’aube du parlant, elle tourne, de 1932 à 1964, dans neuf long-métrages et trois séries télévisées, sous la houlette de réalisateurs célèbres et en compagnie de partenaires illustres, comme Fernandel, Danielle Darrieux, Gérard Philippe.

Toutefois, elle n’a jamais obtenu de premiers rôles et s’est même souvent trouvée cantonnée à des rôles de composition bien courts. Pourtant, ses qualités professionnelles ont été saluées par la critique : son aplomb, son investissement, ses qualités de diction, sa présence sont évidents.

Marion Delbo a tourné notamment dans :

  • L’Hôtel du libre-échange (1934)
  • Club de femmes (1936)
  • Julie de Carneilhan (1948)
  • Tous les chemins mènent à Rome (1949)
  • Juliette ou la clef des songes (1951)
  • Le chevalier de maison rouge (1954)
  • L’inspecteur Leclerc mène l’enquête (TV 1963)

Une vie de mondanité

Grande amie de Lise Deharme, elle fréquente l’avant-garde littéraire et mondaine : Paul Eluard, Louis Aragon, Elsa Triolet, Georges Hugnet, Marie-Laure de Noailles. Son mari, homme de théâtre, de cinéma et de presse, la place à l’épicentre de la vie artistique, de la vie de la presse et de la politique des années 30. Elle assiste à tout, elle est connue de tous. Elle mène une vie de relations excitante. Aimable et conviviale, elle conserve toutefois un rôle discret et ne se veut pas une femme d’influence, tandis que son mari, lui, développe ses qualités d’homme d’action et de contestation, attirant vers sa personne les éloges comme les inimitiés.

Elle s’installe à Saint-Brice en 1939

Elle a vécu à Saint-Brice-sous Forêt de 1939 à 1961, à la Tour de Nézant, cédée par Lise Deharme.

Les vies de Marion et d’Henri Jeanson divergent peu à peu, jusqu’au divorce final. Mais elle continue à recevoir les amis du couple ou ses relations personnelles, perpétuant à la Tour les habitudes mondaines héritées de Lise Deharme, en y ajoutant la convivialité de réceptions amicales et intimes.

La fin de la vie de Marion Delbo est très discrète. Henri Jeanson aide jusqu’au bout son ex-épouse. Affaiblie physiquement et moralement, celle-ci s’éteint le 14 juillet 1969, à Neuilly-sur-Seine. Elle repose au cimetière communal de Saint-Brice, aux côtés de sa mère, Thérèse.

Des talents cachés d’écrivain

Marion Delbo crée la surprise en révélant des talents cachés d’écrivain, avec un roman sentimental, « Monsieur Durey » (1942), dont la forme s’inspire de celle du monologue de théâtre, à la manière d’un Joyce. Ses romans sont édités chez Denoël : Côte de Grâce (1959), Pauline ou le désordre (1964), Le soleil était gai (1967).

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