Des nichoirs pour plus de biodiversité

Publié le 13 mai 2024

Le service Espaces verts va poser des nichoirs dans les parcs Georges Brassens et Marie-Dominique Pfarr pour favoriser la biodiversité en ville.

Julien Fritsch, menuisier, et son collègue Frédéric Ricci, ne sont pas peu fiers de leurs réalisations. Ils ont fabriqué 15 nichoirs. Ces derniers seront installés, dans le courant du mois de mai, dans les parcs Georges Brassens et Marie-Dominique Pfarr. Le but ? Aider les oiseaux à se reproduire, notamment les mésanges charbonnières et les mésanges bleues.

Ces deux espèces de mésanges sont dites cavernicoles, c’est-à-dire qu’elles ne construisent pas un nid « classique » dans les branches d’un arbre mais utilisent des cavités pour s’installer et aménager leur nid : trou d’arbre, cavité artificielle, trou dans une berge etc. Or, les cavités naturelles se raréfient considérablement dans les milieux urbains. D’où la volonté de la Ville d’implanter des nichoirs.

Et la Ville a opté pour les mésanges bleues qui sont des redoutables prédateurs naturels des chenilles processionnaires du pin. Elles peuvent manger jusqu’à 400 chenilles par jour !

Toutefois, il faudra faire preuve de patience car les volatiles n’emménageront pas avant l’année prochaine ! C’est entre février et mars que les femelles recherchent un site de nidification sûr et chaud pour leurs prochaines couvées.

« La reproduction des mésanges bleues et charbonnières a lieu d’avril à juin : 6 à 15 œufs sont pondus pour les premières et 5 à 12 œufs pour les secondes. Leur incubation dure 13 à 14 jours. Les jeunes oiseaux s’envolent à 18-20 jours. » explique la Ligue de protection des oiseaux (LPO) sur son site internet.

La population d'oiseaux a chuté de près de 30 % en 30 ans en France

Le rapport 1989-2019 du STOC (Suivi temporel des oiseaux communs) parle d’une « hécatombe » en milieux agricole et urbain. En 30 ans, les 123 espèces aviaires les plus communes ont globalement perdu 30 % de leurs effectifs. Cette baisse globale des oiseaux en France est assez contrastée : d’un côté, il y a quelques espèces qui augmentent (les espèces dites « généralistes », comme le pigeon ramier ou le merle noir qui s’adaptent à tout type de milieu) et de l’autre, il y a les espèces dites « spécialistes », qui s’adaptent moins facilement et dont la population décline de façon vertigineuse. 

Si ces petits abris en bois restent des dispositifs « artificiels » visant à compenser la dégradation des espaces originels, il n’en demeure pas moins que la priorité de la Ville se porte vers le maintien ou la restauration des espaces naturels.

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